Des êtres humains greffés avec des organes d’animaux
La xénotransplantation, ou xénogreffe, est la transplantation de cellules, de tissus ou d’organes d’origine animale chez l’humain. En théorie, elle permettrait de pallier la pénurie d’organes. Cette prouesse médicale nécessite la modification génétique des animaux utilisés, soulevant des questions éthiques.
Pourquoi on en parle
L’école de médecine de l’université du Maryland, aux États-Unis, a annoncé le 10 janvier la première transplantation mondiale d’un cœur issu d’un porc génétiquement modifié sur un patient, sans rejet immédiat. Trois jours après l’intervention, le cœur continuait à être fonctionnel, passant la phase où le rejet a le plus de chance d’avoir lieu. Néanmoins, l’opération est expérimentale et un rejet du greffon n’est pas exclu à plus long terme. Le patient, un homme de 57 ans atteint d’une insuffisance cardiaque au stade terminal et d’une arythmie (rythme cardiaque irrégulier), était inéligible à recevoir une greffe humaine ou une pompe cardiaque artificielle. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux a autorisé la greffe à titre compassionnel. En octobre dernier, une patiente en état de mort cérébrale a reçu un rein de porc. Le rein, rattaché aux vaisseaux sanguins et maintenu à l’extérieur du corps, avait fonctionné trois jours.
En schéma

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