À la loupe
21 mars 2022

Les conséquences du dégel du pergélisol

Le pergélisol (permafrost en anglais) est un sous-sol gelé en permanence, situé dans les régions arctiques. Son dégel croissant lié au changement climatique a pour principale conséquence la libération de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ce dégel peut également entraîner une libération de mercure et d’anciens virus jusqu’alors prisonniers du sous-sol gelé.

Pourquoi on en parle

Une étude britannique publiée le 14 mars dans la revue Nature Climate Change montre que même dans le scénario le plus optimiste de limitation du réchauffement climatique, d’ici 2040, le climat ne sera plus assez froid et sec pour empêcher le dégel des tourbières à pergélisol de l’Europe du Nord. Les tourbières à pergélisol, qui représentent une partie du pergélisol, sont des zones humides gelées toute l’année en profondeur. Elles contiennent de la tourbe, une matière formée par l’accumulation de déchets végétaux pendant des milliers d’années. Elles forment donc d’énormes réserves de carbone organique gelé. Les tourbières du nord de l’Europe et de la Sibérie occidentale stockent environ 39,5 milliards de tonnes de carbone, soit deux fois la quantité totale de carbone stockée dans les forêts européennes. Les auteurs s’inquiètent du fait que de tels stocks de carbone, protégés depuis des millénaires par le gel, puissent retourner à l’atmosphère sous forme de dioxyde de carbone et de méthane en dégelant.

En schéma

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