À la loupe
12 mai 2023

L’ADN fossile, une machine à remonter le temps

Depuis 30 ans, il est possible d’analyser l’ADN ancien contenu dans des échantillons archéologiques. En retraçant l’histoire de l’évolution humaine, la génétique a apporté des contributions majeures à l’archéologie.

Pourquoi on en parle

Des scientifiques ont réussi à extraire de l’ADN humain datant d’il y a environ 20 000 ans sur un pendentif en dent de cerf, détaille une étude parue dans la revue Nature le 3 mai. C’est la première fois qu’une équipe parvient à identifier de l’ADN humain à partir d’un artefact préhistorique animal. Habituellement, ces objets sont contaminés par l’ADN des fouilleurs ou par des micro-organismes lorsqu’ils sont sortis de terre et étudiés, ce qui complique la détection d’ADN ancien. Pour surmonter ce problème de contamination, les chercheurs ont étudié des dents de cerf fraîchement excavées avec d’importantes précautions (gants, masques, charlottes). Grâce à l’ADN extrait, ils ont pu déterminer que le pendentif avait été porté par une femme appartenant à une population du nord de la Sibérie. Ils ont également pu dater l’objet, vieux d’entre 19 000 et 25 000 ans. Contrairement aux méthodes habituelles d’extraction de l’ADN, leur méthode basée sur un traitement chimique de la dent a permis d’éviter de prélever un morceau de celle-ci. Les chercheurs souhaitent désormais étudier d’autres objets fabriqués à partir d’os et de dents durant la Préhistoire pour en savoir plus sur les individus qui les ont fabriqués, utilisés ou portés.

En schéma

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