Un microbiote est l’ensemble de micro-organismes non pathogènes (bactéries, virus, parasites, champignons) qui peuplent le corps. On les retrouve au niveau de l’intestin, de la peau, de la bouche, du vagin, des poumons, etc. Le microbiote intestinal est le plus peuplé d’entre eux, les estimations allant de 1 000 milliards à 100 0000 milliards de micro-organismes localisés principalement dans les parois du côlon [voir une infographie]. À l’instar de l’empreinte digitale, le microbiote intestinal de chaque individu possède un nombre et des types de bactéries qui lui est propre. Avant la naissance, le tube digestif du fœtus est stérile. Lors de l’accouchement, le nouveau-né ingère des micro-organismes provenant du microbiote vaginal et fécal de sa mère ou de l’environnement en cas de naissance par césarienne. Il forme ainsi son microbiote qui évolue ensuite en fonction de l’alimentation, de l’hygiène ou encore de traitements médicamenteux. Cet écosystème a des fonctions essentielles au bon fonctionnement du corps telles que la digestion ou l’immunité. La prise d’antibiotiques, un changement d’alimentation ou encore des infections peuvent provoquer une dysbiose, c’est-à-dire une altération du microbiote intestinal. Elle se manifeste par une perte de biodiversité des micro-organismes, associée à de nombreuses pathologies.
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