13 décembre 2021

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique la mutation des virus, on vous étonne avec une exoplanète inédite et des robots vivants et on vous raconte une histoire de Martiens.

Doses de science

Biologie

Une équipe britannique affirme avoir trouvé une technique « avec une efficacité de 100 % » donnant des portées exclusivement mâle ou femelle chez les souris et pouvant être étendue à d’autres espèces. Selon les auteurs de l’étude publiée le 3 décembre dans la revue Nature Communications, cette avancée « aura des avantages immédiats pour la recherche en laboratoire » et potentiellement dans l’élevage, où un seul sexe est souvent requis, permettant d’épargner des millions d’animaux. Les chercheurs se sont appuyés sur la technologie d’édition génétique CRISPR-Cas9 qui permet de modifier des gènes dans l’ADN.

Environnement

Une étude publiée le 10 décembre dans la revue Science démontre que 20 ans seulement après l’abandon de l’agriculture, les forêts tropicales qui repoussent retrouvent près de 80 % de la fertilité du sol, de leur structure et de la diversité des arbres des anciennes forêts. L’équipe a modélisé les trajectoires de restauration de plus de 77 sites forestiers dans 12 pays, en suivant 12 paramètres (sol, biodiversité, etc.). Les résultats montrent que la repousse naturelle des forêts tropicales est une stratégie peu coûteuse et efficace pour restaurer les écosystèmes.

Évolution

Une étude publiée le 4 décembre dans la revue Science Advances démontre que l’abeille européenne est originaire d’Asie, mettant fin à un long débat scientifique. L’équipe internationale a conduit l’analyse génomique de 251 abeilles de 18 sous-espèces collectées en Europe, en Afrique et en Asie. Les données ont montré qu’Apis Mellifera, l’espèce la plus répandue des abeilles à miel, est apparue il y a 7 millions d’années en Asie avant de conquérir l’Afrique et l’Europe, où se sont ensuite formées plusieurs sous-espèces de pollinisateurs.

Les mutations des virus

Les virus sont des micro-organismes infectieux qui existent depuis des millions d’années. Ils mutent et évoluent constamment au cours du temps. La majorité de ces évolutions n’entraînent aucune conséquence sur la transmissibilité et la dangerosité des virus. Mais il arrive que certaines mutations réduisent l’efficacité des vaccins.

Pourquoi on en parle

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), une agence de l’ONU, a annoncé le 26 novembre l’émergence d’un nouveau variant du Covid-19, baptisé Omicron. Il s’agit du cinquième variant classé « préoccupant » par l’OMS après Alpha, Beta, Gamma et Delta. Détecté pour la première fois en Afrique du Sud, Omicron présente une trentaine de mutations sur sa protéine Spike (ou protéine S). Cette protéine permet au virus Sras-CoV-2, à l’origine du Covid-19, de pénétrer dans les cellules humaines et qui est ciblée par les vaccins. Des résultats préliminaires suggèrent que le risque de réinfection est supérieur avec Omicron, par rapport aux autres variants. Mais ces données sont encore à l’étude. Actuellement, un groupe d’experts mandaté par l’OMS étudie l’impact de ces mutations sur la transmissibilité et la virulence du virus, ainsi que sur l’efficacité des vaccins contre ce variant.

En schéma

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