21 février 2022

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique la pollution médicamenteuse dans les cours d’eau, on vous étonne avec un utérus artificiel autonome et on vous raconte la découverte des anneaux de Saturne.

Doses de science

Espace

Le nouveau télescope spatial James-Webb a capturé ses premières images d’une étoile lointaine (258 années-lumière), a annoncé la Nasa le 11 janvier. Comme attendu, l’astre est apparu flou et en 18 exemplaires. Il s’agit désormais d’aligner les miroirs du télescope pour qu’ils produisent une image nette et unique, une étape très attendue des scientifiques. James-Webb est le télescope spatial le plus grand, le plus puissant et le plus complexe jamais construit. Ses images seront a priori moins impressionnantes que celles du télescope Hubble, mais elles permettront de voir plus loin dans l’Univers.

Endométriose

Une équipe française a conçu un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose en quelques jours seulement. Cette maladie concerne une femme sur 10, selon l’Inserm, un institut de recherche médicale public, et met en général huit ans à être diagnostiquée. Elle provoque de très fortes douleurs et touche l’endomètre, la muqueuse qui tapit l’intérieur de l’utérus et qui est évacuée sous forme de règles. Selon les résultats publiés dans le Journal of Clinical Medicine, le test a identifié 96,7 % des patientes souffrant d’endométriose (sur 153) et n’a pas délivré de faux positifs, ce qui en fait un outil de diagnostic très prometteur.

Dilatation du temps

Dans une étude parue dans la revue Nature, des chercheurs allemands ont mesuré la dilatation temporelle sur la plus petite distance jamais réalisée : un millimètre. La gravité ralentit l’écoulement du temps, de sorte que sur Terre, le temps passe plus vite au sommet de l’Everest qu’au niveau de la mer : c’est la dilatation temporelle. Les différences sont si infimes qu’elles ne sont pas perceptibles, mais elles peuvent être mesurées à l’aide d’horloges atomiques, qui donnent l’heure avec une grande précision. Selon l’équipe, ces travaux pourraient contribuer à rendre les horloges atomiques 50 fois plus précises, et offrir de nouveaux outils pour étudier des phénomènes physiques.

Nouvelle étoile

Deux études parues dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society Letters décrivent des étoiles inattendues. Dans la première, les auteurs ont découvert deux étoiles « sous-naines » possédant des quantités de carbone et d’oxygène très supérieures à ce qui est normalement attendu dans l’atmosphère de ce type d’étoile (de l’ordre de 20 % au lieu de 1 %). Dans la seconde, les scientifiques proposent un modèle d’évolution stellaire qui permettrait d’expliquer l’existence de tels astres.

La pollution médicamenteuse des cours d’eau

La pollution médicamenteuse désigne l’ensemble des résidus pharmaceutiques retrouvés dans notre environnement, particulièrement dans l’eau. Elle résulte de notre usage des médicaments, qui n’a cessé d’augmenter ces dernières années. L’effet de cette pollution sur notre environnement et notre santé reste mal connu, mais des études ont démontré ses effets néfastes sur la biodiversité des milieux aquatiques.

Pourquoi on en parle

La pollution médicamenteuse touche les rivières et les fleuves du monde entier, selon une étude internationale publiée le 14 février dans la revue PNAS. Des scientifiques issus de 80 instituts de recherche ont analysé la pollution de 258 rivières dans une centaine de pays, sur les cinq continents. Les échantillons utilisés proviennent aussi bien de grandes villes (Delhi, Séoul, New York) que d’endroits isolés (villages africains, Amazonie, Antarctique). C’est la première fois qu’une étude d’une telle ampleur est menée sur le sujet. 61 substances médicamenteuses ont été analysées, dont des antibiotiques, des analgésiques, des antidépresseurs et des stimulants comme la caféine. Toutes les rivières étudiées sont contaminées par des résidus médicamenteux. La caféine, la nicotine et le paracétamol ont été détectés sur tous les continents. Un quart des sites étudiés présentent des niveaux de pollution médicamenteuse potentiellement dangereux pour la biodiversité aquatique.

En schéma

Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !

Essayez gratuitement Brief.science pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.

J’ai déjà un compte