28 février 2022

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique comment l’espace affecte le corps humain, on vous étonne avec un arbre qui absorbe le plastique et on vous raconte la découverte des rayons infrarouges.

Doses de science

Médecine

Des chercheurs ont converti des poumons humains de groupe sanguin A en poumons de type O, ce qui les rend compatibles pour tous les patients, selon une étude publiée dans la revue Science Translational Medicine le 16 février. Deux protéines ont été utilisées pour supprimer l’antigène A, une molécule à l’origine du rejet des organes et du sang chez les patients qui en sont dépourvus (groupe O et B). Actuellement, les patients de groupe sanguin O en attente d’une transplantation ont 20 % de risque en plus de mourir, car ils ne peuvent recevoir de don que de personnes d’un groupe sanguin O.

Environnement

Des chercheurs ont mis au point des bactéries génétiquement modifiées qui se nourrissent de CO2 atmosphérique et le recyclent en acétone et isopropanol, deux produits chimiques largement utilisés dans la peinture, les dissolvants et les désinfectants, selon une étude parue dans la revue Nature Biotechnology le 21 février. Ces substances sont généralement produites à partir de ressources fossiles, dont l’utilisation provoque la libération de gaz à effets de serre. Selon les auteurs de l’étude, le procédé est rentable et génère un bilan carbone négatif.

Géologie

Il y a 40 millions d’années, la Balkanatolie, un continent qui recouvrait les actuels Balkans et l’Asie mineure, a permis aux mammifères venus d’Asie de coloniser l’Europe du Sud, selon une étude publiée dans la revue Earth Science Reviews le 21 février. La Balkanatolie était isolée des continents voisins pendant plusieurs millions d’années avant d’être rattachée à l’Europe occidentale lorsque le niveau de la mer a baissé. Elle abritait par ailleurs des mammifères uniques, différents des espèces européennes et asiatiques de l’époque.

Covid-19

Le laboratoire pharmaceutique français Sanofi a annoncé le 23 février que le vaccin contre le Covid-19 qu’il a développé avec le laboratoire britannique GSK avait une efficacité de 100 % contre les formes graves de la maladie. Ce vaccin, qui doit encore être autorisé par les autorités sanitaires, n’utilise pas d’ARN messager mais injecte directement la protéine Spike dans l’organisme pour stimuler le système immunitaire. Celle-ci permet au Sras-CoV-2 de s’introduire dans les cellules humaines. Le vaccin de l’américain Novavax, qui utilise une technologie similaire, sera disponible en France début mars.

L’adaptation humaine à l’espace

Absence de pesanteur, rayons cosmiques, faible pression : l’espace est un milieu hostile pour l’être humain. Alors que l’humanité envisage des missions de longue durée, sur la Lune puis sur Mars, il est essentiel de comprendre les conséquences sur le corps de la vie dans l’espace pour planifier des voyages sûrs.

Pourquoi on en parle

Dans une étude parue le 18 février dans Frontiers in Neural Circuits, le suivi de 12 astronautes russes ayant séjourné six mois en moyenne dans la Station spatiale internationale (ISS) a montré que leur cerveau s’était adapté à la microgravité. À l’aide de différents outils d’imagerie cérébrale, l’équipe a constaté un déplacement du liquide céphalo-rachidien – qui enveloppe le cerveau et la moelle épinière – et des changements de forme, en particulier dans le corps calleux qui relie les deux hémisphères du cerveau. Ils ont également mis en évidence des changements dans les connexions neuronales entre plusieurs zones motrices du cerveau, où les commandes de mouvements sont initiées. Certains de ces changements persistent plus de sept mois après le retour sur Terre. Selon les auteurs, ces résultats constituent une base pour des recherches futures sur les changements cérébraux dans l’espace et la préparation de voyages spatiaux de longue durée.

En schéma

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