2 mai 2022

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique la présence d’eau dans le Système solaire, on vous étonne avec des araignées sauteuses et on vous raconte la création de la première matière plastique.

Doses de science

Météorites

Une équipe japonaise a identifié dans des météorites des composants qu’on retrouve dans l’ADN et l’ARN. Ces deux longues molécules sont présentes dans les cellules de tous les êtres vivants. Elles sont constituées de cinq composants appelées « bases azotées ». Jusqu’à présent, les scientifiques n’avaient trouvé que trois de ces cinq bases dans des météorites. Les chercheurs ont identifié les deux dernières : la cytosine et la thymine. Ils font l’hypothèse que les météorites ont apporté sur Terre ces molécules essentielles à l’émergence de la vie. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications le 26 avril.

Biologie

Des scientifiques américains ont créé un circuit d’environ huit centimètres composé de quatre tissus humains, cardiaque, hépatique, osseux et cutané, cultivés en laboratoire à partir d’un échantillon de sang d’une personne. Les tissus sont reliés par un flux vasculaire leur permettant de communiquer comme ils le font dans le corps humain. Ce circuit permet de tester l’efficacité ou l’innocuité de médicaments et d’étudier des maladies comme la leucémie ou le Covid-19 de manière personnalisée pour chaque patient. L’équipe a maintenu les tissus vivants pendant plus de quatre semaines, prouvant ainsi que le modèle peut être utilisé pour des études à long terme. Leurs travaux sont parus le 27 avril dans la revue Nature Biomedical Engineering.

Paléontologie

Des paléontologues allemands ont identifié des fossiles trouvés entre 1976 et 1990 comme appartenant à trois ichtyosaures (du grec « poisson-lézard »), selon une publication du Journal of Vertebrate Paleontology parue le 27 avril. Ces gigantesques vertébrés marins respirant hors de l’eau vivaient dans les océans il y a environ 220 millions d’années. Mesurant plus de 20 mètres, ils sont parmi les plus grands animaux à avoir vécu sur Terre. Les fossiles ont été exhumés à 2 800 m d’altitude, dans les Alpes suisses. Le plancher sous-marin de l’époque s’est peu à peu retrouvé au sommet de ces montagnes en raison de la tectonique des plaques.

Cancers

Une équipe de l’Université de Cambridge a identifié 58 nouvelles « signatures mutationnelles » dans les cellules tumorales d’une grande cohorte britannique de plus de 12 000 patients atteints de cancer. Les signatures mutationnelles sont des ensembles de mutations (modifications de l’ADN) caractéristiques de certaines tumeurs. Elles sont par exemple produites par l’exposition à certains cancérogènes comme la fumée de tabac dans le cas des cancers du poumon ou les rayons ultraviolets dans le cas des cancers de la peau. Leur identification permet de mieux comprendre comment les tumeurs apparaissent et comment les traiter, soulignent les auteurs de l’étude publiée le 22 avril dans la revue Science.

La présence d’eau dans le Système solaire

L’eau est l’une des molécules les plus abondantes de l’Univers. Dans le Système solaire, elle se trouve surtout à l’état gazeux ou solide. La Terre, qui présente de l’eau liquide à sa surface, fait office d’exception. Certaines lunes de Jupiter et Saturne ont également de l’eau liquide sous leur croûte glacée. La recherche d’eau liquide dans le Système solaire ou au-delà est un élément clé dans la quête de vie extraterrestre.

Pourquoi on en parle

Europe, l’une des 79 lunes en orbite autour de la planète Jupiter, possède des poches d’eau liquide à l’intérieur de sa croûte gelée, une enveloppe externe de 20 à 30 kilomètres d’épaisseur, selon une étude parue le 19 avril dans la revue Nature Communications. Jusqu’ici, les scientifiques pensaient qu’Europe ne contenait de l’eau liquide que sous la forme d’un vaste océan souterrain salé, situé sous sa croûte. Pour obtenir ces résultats, l’équipe de recherche s’est penchée sur les doubles crêtes de glace, des sortes de sillons, présents à la surface d’Europe. Ces formations géologiques, qui peuvent atteindre des centaines de kilomètres de longueur, sont similaires à celles que l’on retrouve dans la calotte glaciaire du nord-ouest du Groenland. Sur Terre, elles sont dues à la présence d’eau liquide à l’intérieur de la couche de glace, laissant présager un processus identique sur la lune de Jupiter. En raison de son océan souterrain, Europe est décrite par la Nasa, l’agence spatiale américaine, comme l’un des endroits les plus prometteurs du Système solaire pour y déceler de la vie extraterrestre.

En schéma

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