9 mai 2022

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique l’histoire de la domestication du chien, on vous étonne avec des microbes résistants au feu et on vous raconte la découverte du LSD.

Doses de science

Environnement

L’ensemble des milieux terrestres, aquatiques et marins, notamment côtiers, sont contaminés par des produits phytosanitaires (qui font partie des pesticides), selon un rapport publié le 5 mai par des scientifiques de l’Inrae et de l’Ifremer, deux instituts de recherches publics. La contamination touche des milieux reculés comme les zones proches des pôles et les grands fonds marins. Les pesticides contribuent au déclin des insectes, des oiseaux, des chauves-souris et des amphibiens.

Piqûre de moustique

Aedes aegypti, une espèce de moustique vecteur du Zika, de la dengue et de la fièvre jaune, a évolué pour reconnaître l’odeur humaine, selon une étude parue dans la revue Nature le 4 mai. Les scientifiques leur ont présenté des odeurs humaines et d’autres espèces (rats, cochons, chiens, etc.), tout en observant leur activité cérébrale. Sur les 60 centres nerveux du moustique, deux sont activés en cas de présence humaine. Le premier signale la présence d’odeurs à proximité et le second confirme ou non s’il s’agit d’une odeur humaine. Les auteurs de l’étude ont breveté un mélange contenant un composé chimique de l’odeur humaine reconnu par les moustiques dans l’espoir qu’il soit utilisé pour les attirer vers des pièges.

Dégradation du plastique

Des scientifiques ont mis au point une enzyme capable de dégrader en 24 heures le polytéréphtalate d’éthylène (PET), un polymère couramment utilisé dans les plastiques. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature le 27 avril. L’équipe de recherche a modifié l’enzyme PETase, produite naturellement par des bactéries et qui décompose le plastique en quelques semaines pour qu’elle soit plus rapide. Les chercheurs espèrent que leur enzyme sera utilisée dans les décharges et les zones polluées. Les produits fabriqués à partir du PET peuvent mettre des siècles à être dégradés dans la nature.

Obésité

En Europe, près des deux tiers des adultes et un tiers des enfants sont considérés en surpoids ou obèses, selon un rapport publié mardi par le bureau européen de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une agence de l’ONU. Les auteurs affirment que l’obésité risque de dépasser le tabagisme en tant que principal facteur de risque de cancer. Chaque année, l’obésité et le surpoids sont responsables de 1,2 million de décès et de 200 000 nouveaux cas de cancers en Europe, d’au moins 13 types différents. L’OMS estime que les politiques publiques devraient taxer les aliments sucrés et améliorer la prise en charge des personnes souffrant d’obésité.

La domestication du chien

La domestication est un ensemble de modifications morphologiques, comportementales et génétiques d’une espèce résultant de sa proximité avec l’être humain. Le loup est le premier animal à avoir été domestiqué, conduisant en 30 000 ans au chien tel qu’on le connaît aujourd’hui. Cette relation a entraîné une grande adaptation et une dépendance du chien aux humains.

Pourquoi on en parle

Une étude américaine parue le 29 avril dans la revue Science montre que la race d’un chien ne permet pas de prédire son comportement (sociable, affectueux, docile, etc.) et vice versa. Les scientifiques ont séquencé l’ADN de plus de 2 100 chiens. Ils ont associé certains gènes (des bouts d’ADN) à des traits comportementaux grâce à des enquêtes menées auprès des propriétaires. Si la race est un bon prédicteur de nombreux traits physiques, elle n’explique que 9 % des variations de comportement entre les chiens. Elle ne permet pas de prédire le caractère sociable du chien ou sa réponse à des stimuli désagréables. La docilité est le caractère le plus prédictif selon la race, mais elle varie considérablement d’un individu à l’autre. Selon les auteurs, le choix d’un chien de compagnie ne devrait donc pas s’appuyer sur des comportements associés à une race.

En schéma

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