Trou noir
Jeudi dernier, des astronomes ont dévoilé la première image de Sagittarius A*, le trou noir situé au centre de notre galaxie, la Voie lactée, à 27 000 années-lumière de la Terre. L’image a été produite par l’Event Horizon Telescope, une équipe de recherche mondiale, à partir des observations d’un réseau de huit radiotélescopes. Bien qu’il ne soit pas possible de voir le trou noir lui-même, un anneau de lumière l’entoure, courbé par sa très forte gravité. L’étude ayant permis de reconstituer l’image est publiée par la revue scientifique The Astrophysical Journal Letters.
Microplastiques
Une étude anglaise publiée dans la revue Environmental Pollution le 6 mai montre que les boues issues des stations d’épuration et utilisées comme engrais sur les sols agricoles contiennent de nombreux microplastiques d’une taille d’un à cinq millimètres. Selon les auteurs, entre 31 000 et 42 000 tonnes de microplastiques sont épandues chaque année sur les sols européens, ce qui fait de ces sols l’un des plus grands réservoirs mondiaux de pollution aux microplastiques. Comme les chercheurs n’ont pas analysé les matériaux d’une taille inférieure à 1 mm, les concentrations globales sont probablement plus élevées que leurs estimations. Il n’existe pour l’instant aucune législation européenne qui limite les microplastiques dans les boues d’épuration.
Yeux
Des scientifiques américains ont ranimé des neurones sensibles à la lumière dans les yeux d’un donneur décédé quelques heures auparavant, selon une étude publiée dans Nature le 11 mai. Les neurones s’éteignent très rapidement après la mort en raison du manque d’oxygène. À l’aide d’un appareil spécialement conçu, les chercheurs ont stimulé la rétine des yeux du donneur et restauré une activité électrique des neurones. Cette approche démontre qu’il est possible de ranimer des neurones du système nerveux central (la partie du cerveau qui comprend la moelle épinière).
Métaux
Des scientifiques ont créé un outil appelé « condenseur catalytique » ayant pour but de transformer les propriétés de l’aluminium pour qu’il adopte certaines caractéristiques de métaux précieux (palladium, platinum, rhodium, etc.). Selon les chercheurs, cet outil peut permettre à l’aluminium, un métal commun, de remplacer des métaux rares utilisés pour accélérer des réactions chimiques, par exemple dans les pots d’échappement, et dont l’extraction est nocive pour l’environnement. Le dispositif consiste à ajouter ou enlever des électrons aux atomes d’aluminium, imitant ainsi les propriétés d’un autre métal. Leurs résultats ont été publiés le 7 mai dans le journal de l’American Chemical Society.