4 juillet 2022

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique les causes du vieillissement, on vous étonne avec des rats pollinisateurs et on vous raconte l’invention du climatiseur.

Doses de science

Covid-19

Plus de 99 300 nouveaux cas positifs quotidiens de Sars-CoV-2 étaient recensés en France en moyenne sur sept jours, soit 60 % de plus qu’une semaine plus tôt, selon les chiffres publiés vendredi dernier par Santé publique France, un organisme public dépendant du ministère de la Santé. Le sous-variant BA.5, issu de mutations du variant Omicron, est désormais majoritaire en France. Le BA.5 est plus contagieux que le sous-variant Omicron BA.2, précédemment majoritaire, et plus résistant aux vaccins actuels. Il est associé à une plus faible augmentation du nombre d’hospitalisations et de décès, selon un article paru dans la revue Nature le 23 juin.

Ciment bio

Des scientifiques américains ont mis au point une méthode non émettrice de CO2 permettant de produire du ciment dit « Portland » avec des microalgues. Habituellement, la production de ce type de ciment implique l’extraction et l’incinération de grandes quantités de calcaire, ce qui entraîne des émissions massives de CO2. L’équipe de recherche a cultivé des coccolithophores, des microalgues vivant dans le fond des océans, capables de produire naturellement du calcaire à partir du CO2 et de la lumière du soleil. L’Université du Colorado à Boulder a présenté ce nouveau procédé dans un communiqué de presse paru le 23 juin.

Cancer du sein

Les cellules cancéreuses du sein se propagent dans le sang principalement pendant le sommeil, selon une étude publiée le 22 juin dans la revue Nature. Quel que soit le type de cancer, les cellules cancéreuses se propagent dans d’autres organes via la circulation sanguine, formant de nouvelles tumeurs appelées métastases. Des chercheurs suisses ont réalisé des prélèvements chez 30 femmes atteintes d’un cancer du sein, à différents moments de la journée ou de la nuit. Selon eux, la propagation des cellules cancéreuses s’accélère la nuit, car elle est contrôlée par des hormones, dont la mélatonine qui détermine le rythme veille-sommeil. Les auteurs espèrent que leurs résultats permettront de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques contre le cancer.

Australopithèques

Les australopithèques d’Afrique du Sud sont plus âgés qu’on le pensait, selon une étude parue dans la revue PNAS le 27 juin. Une équipe de recherche internationale a daté à 3,4 millions d’années « Madame Pless », un crâne fossile de l’espèce Australopithecus africanus, découvert en Afrique du Sud. Ce crâne était jusqu’ici daté à 2,6 millions d’années. Ce spécimen est donc plus âgé que sa cousine Lucy, un fossile de l’espèce Australopithecus afarensis d’Afrique de l’Est âgé de 3,2 millions d’années. Ces résultats suggèrent que l’Afrique du Sud peut, au même titre que l’Afrique de l’Est, être considérée comme le « berceau de l’humanité ».

Comprendre le vieillissement

Le vieillissement correspond à une détérioration progressive de la quasi-totalité des fonctions de l’organisme au cours du temps. Les causes de cette dégradation sont multifactorielles et interconnectées. Il existe aujourd’hui des preuves que le processus de vieillissement est malléable et qu’il est possible de le ralentir pour vivre plus longtemps en bonne santé.

Pourquoi on en parle

Deux études parues dans la revue Science le 23 juin montrent que certaines espèces au sang froid comme des tortues, crocodiliens ou salamandres ont un vieillissement très lent et de longues durées de vie par rapport à ce que laisse supposer leur taille. Pour certaines espèces de tortues, aucun vieillissement apparent n’a été observé. Cela ne signifie pas qu’elles sont immortelles, mais que le risque de mortalité n’augmente pas avec l’âge. Les chercheurs ont mesuré pendant plusieurs dizaines d’années les taux de vieillissement et la longévité de populations de 77 espèces de reptiles et amphibiens sauvages ou en captivité. Cette étude est la première d’une telle ampleur à étudier le vieillissement chez les espèces ectothermes, qui ne produisent pas de chaleur, contrairement aux mammifères. Les auteurs ont observé que les espèces dotées d’écailles, épines ou carapaces vieillissent plus lentement et vivent « beaucoup plus longtemps » que les autres. Le rythme de vie relativement lent des tortues contribue également à leur longévité.

En schéma

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