Biodiversité
Des scientifiques japonais ont cloné des souris à partir de cellules lyophilisées (dont toute l’eau a été retirée), selon une étude publiée dans la revue Nature Communications mardi dernier. La lyophilisation des cellules est envisagée pour stocker à prix réduit et sur de longues périodes des cellules animales plutôt que de les congeler avec de l’azote liquide, comme on le fait aujourd’hui. Ces cellules sont conservées pour pouvoir faire revivre des espèces si elles venaient à disparaître. Le taux de réussite du clonage était très faible, mais les souris clonées ont pu avoir leur propre progéniture, indiquant que leur fertilité reste intacte et que la technique est viable.
Santé
Dans une étude parue dans la revue Nature Biotechnology jeudi dernier, une équipe internationale décrit une nouvelle méthode pour identifier des métabolites dans un échantillon de sang ou de selles humaines. Les métabolites (sucres, acides gras, etc.) sont des molécules qui se forment via des réactions chimiques se déroulant dans le corps. Elles donnent des indications sur l’alimentation ou les produits inhalés par une personne. Les techniques actuelles ne permettent d’identifier qu’environ 10 % des métabolites d’un échantillon. Cette nouvelle méthode permet de déterminer directement le régime alimentaire d’une personne et d’établir des liens avec sa santé.
Mathématiques
Le mathématicien français Hugo Duminil-Copin est l’un des quatre lauréats de la médaille Fields 2022, annoncés mardi dernier, qui récompense des chercheurs et chercheuses de moins de 40 ans pour la qualité exceptionnelle de leurs travaux en mathématiques. Le chercheur de 37 ans est expert en probabilités appliquées à la physique. Il s’intéresse aux transitions de phases, c’est-à-dire aux changements d’état et de propriété de la matière, comme le passage de l’eau de l’état liquide à l’état gazeux ou la modification des propriétés magnétiques d’un métal en fonction de sa température.
Insectes
Une étude parue mercredi dernier dans la revue The Proceedings of the Royal Society B fait le point sur la capacité des insectes à détecter des stimuli nocifs et à y réagir. Cette capacité est appelée la « nociception ». Chez les mammifères, elle est souvent associée à une sensation désagréable ou de douleur. En se basant sur des preuves comportementales, anatomiques et moléculaires, les chercheurs soutiennent que les insectes ont des neurones similaires à ceux des vertébrés, permettant d’inhiber ou de faciliter la nociception. Ce résultat rend plausible l’idée que les insectes éprouvent une sensation de douleur.