11 juillet 2022

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique les débris spatiaux, on vous étonne avec des plantes qui poussent dans le noir et on vous raconte la première mesure de la circonférence de la Terre il y a plus de 2 000 ans.

Doses de science

Biodiversité

Des scientifiques japonais ont cloné des souris à partir de cellules lyophilisées (dont toute l’eau a été retirée), selon une étude publiée dans la revue Nature Communications mardi dernier. La lyophilisation des cellules est envisagée pour stocker à prix réduit et sur de longues périodes des cellules animales plutôt que de les congeler avec de l’azote liquide, comme on le fait aujourd’hui. Ces cellules sont conservées pour pouvoir faire revivre des espèces si elles venaient à disparaître. Le taux de réussite du clonage était très faible, mais les souris clonées ont pu avoir leur propre progéniture, indiquant que leur fertilité reste intacte et que la technique est viable.

Santé

Dans une étude parue dans la revue Nature Biotechnology jeudi dernier, une équipe internationale décrit une nouvelle méthode pour identifier des métabolites dans un échantillon de sang ou de selles humaines. Les métabolites (sucres, acides gras, etc.) sont des molécules qui se forment via des réactions chimiques se déroulant dans le corps. Elles donnent des indications sur l’alimentation ou les produits inhalés par une personne. Les techniques actuelles ne permettent d’identifier qu’environ 10 % des métabolites d’un échantillon. Cette nouvelle méthode permet de déterminer directement le régime alimentaire d’une personne et d’établir des liens avec sa santé.

Mathématiques

Le mathématicien français Hugo Duminil-Copin est l’un des quatre lauréats de la médaille Fields 2022, annoncés mardi dernier, qui récompense des chercheurs et chercheuses de moins de 40 ans pour la qualité exceptionnelle de leurs travaux en mathématiques. Le chercheur de 37 ans est expert en probabilités appliquées à la physique. Il s’intéresse aux transitions de phases, c’est-à-dire aux changements d’état et de propriété de la matière, comme le passage de l’eau de l’état liquide à l’état gazeux ou la modification des propriétés magnétiques d’un métal en fonction de sa température.

Insectes

Une étude parue mercredi dernier dans la revue The Proceedings of the Royal Society B fait le point sur la capacité des insectes à détecter des stimuli nocifs et à y réagir. Cette capacité est appelée la « nociception ». Chez les mammifères, elle est souvent associée à une sensation désagréable ou de douleur. En se basant sur des preuves comportementales, anatomiques et moléculaires, les chercheurs soutiennent que les insectes ont des neurones similaires à ceux des vertébrés, permettant d’inhiber ou de faciliter la nociception. Ce résultat rend plausible l’idée que les insectes éprouvent une sensation de douleur.

Les débris spatiaux

Le développement de l’exploration spatiale a provoqué une pollution exponentielle de l’espace. Désormais, des millions d’objets orbitent autour de la Terre. Ces débris représentent un danger pour les satellites fonctionnels et les astronautes. Des solutions existent pour réduire les risques d’impact comme les manœuvres d’évitement et des blindages spécifiques.

Pourquoi on en parle

La Station spatiale internationale (ISS) a effectué le mois dernier une manœuvre d’évitement pour réduire les risques de collision avec un débris spatial, selon un communiqué de presse de la Nasa, l’agence spatiale américaine, publié le 16 juin. Le débris provenait du satellite non fonctionnel russe Cosmos 1408 mis en orbite en 1982 et détruit par une arme antisatellite russe lors d’un test en novembre 2021. Cette opération avait dispersé environ 1 500 débris. Pour dévier la trajectoire de l’ISS et éviter le débris, l’agence spatiale russe Roscosmos a dû allumer les propulseurs d’un vaisseau cargo amarré à la station, un vaisseau sans équipage qui transporte de l’équipement. « Aucun membre de l’équipage de l’ISS n’était en danger et la manœuvre n’a eu aucun impact sur les opérations de la station », a précisé la Nasa. Sans cette manœuvre, le débris serait passé à moins de 800 mètres de l’ISS.

En schéma

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