5 septembre 2022

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique le fonctionnement du télescope spatial James-Webb, on vous étonne avec des alliances complexes entre dauphins mâles pour s’accoupler avec les femelles et on vous raconte l’histoire de la première vaccination.

Doses de science

Groenland

Quelle que soit l’évolution du réchauffement climatique, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland entraînera une élévation du niveau de la mer d’au minimum 27 centimètres d’ici 2100, affirme une étude publiée dans la revue Nature Climate Change lundi dernier. Pour la première fois, les chercheurs ne se basent pas sur des modèles climatiques (l’anticipation du climat grâce à un logiciel), qu’ils estiment « imprécis » pour calculer la fonte des glaces à venir, mais sur l’étude des changements de surface et de volume de la glace perdue entre 2000 et 2019 en raison de l’élévation des températures.

Nouvelle espèce

Une équipe de biologistes chinois a créé une nouvelle espèce de souris comptant 19 paires de chromosomes au lieu de 20 et capable de se reproduire, selon une étude publiée dans la revue Science le 25 août. C’est la première fois qu’un tel processus est réalisé à l’échelle d’un organisme vivant sans affecter gravement sa capacité de survie. Dans la nature, ces réarrangements chromosomiques se produisent sur l’ordre du million d’années. Selon les auteurs, cette innovation permet de mieux comprendre l’évolution et offre des possibilités thérapeutiques.

Apparition des plantes

L’apparition des plantes terrestres il y a environ 430 millions d’années a changé non seulement la composition des sols à la surface de la Terre, mais aussi celle des roches plus profondes, selon une étude parue dans la revue Nature Geoscience lundi dernier. Via leur système racinaire, « les plantes ont provoqué des changements fondamentaux dans les systèmes fluviaux, entraînant davantage de rivières sinueuses et de plaines inondables boueuses », explique le géologue Christopher Spencer, auteur principal de l’étude. Elles ont modifié la composition des sédiments en ralentissant leur transfert vers les océans. Ces sédiments se retrouvent en profondeur via la tectonique des plaques et finissent par former des roches.

Les prouesses du télescope spatial James-Webb

Le télescope James-Webb est le plus grand et le plus puissant des télescopes spatiaux jamais construits. Il embarque des instruments lui permettant d’étudier les confins de l’Univers et l’atmosphère d’exoplanètes. Depuis son lancement en décembre 2021, James-Webb a déjà produit l’image la plus nette jamais obtenue de l’Univers lointain.

Pourquoi on en parle

Le télescope spatial James-Webb a détecté pour la première fois du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère d’une exoplanète, a annoncé la Nasa, l’agence spatiale américaine, le 25 août. L’exoplanète étudiée, nommée WASP-39 b, est une planète géante gazeuse d’un diamètre 1,3 fois plus grand que celui de Jupiter. Elle orbite autour d’une étoile semblable au Soleil, située à 700 années-lumière de la Terre. Les observations précédentes des télescopes spatiaux Hubble et Spitzer ont révélé la présence de vapeur d’eau, de sodium et de potassium dans l’atmosphère de l’exoplanète. La détection de CO2, qui est plus difficile, témoigne de la sensibilité très élevée de James-Webb. La présence de ce gaz donne des indications sur la composition des planètes. Cette découverte présage une bonne capacité du télescope à détecter et mesurer le dioxyde de carbone dans les atmosphères plus minces des petites planètes rocheuses comme la Terre, selon la Nasa.

En schéma

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