10 octobre 2022

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique le recyclage du plastique, on vous étonne avec la formation du prochain supercontinent et on vous raconte la découverte du premier colorant chimique.

Doses de science

Prix Nobel

Les prix Nobel 2022 ont été décernés la semaine dernière. Le paléogénéticien suédois Svante Pääbo a reçu le prix Nobel de médecine pour le séquençage du génome de Néandertal, une espèce humaine éteinte. Le Français Alain Aspect, l’Américain John Clauser et l’Autrichien Anton Zeilinger ont reçu le prix Nobel de physique pour leurs travaux sur l’intrication quantique, utilisée en cryptographie et dans les ordinateurs quantiques. Le prix Nobel de chimie a été décerné au Danois Morten Meldal et aux Américains Carolyn Bertozzi et Karl Barry Sharpless pour leurs travaux sur le développement de la « chimie click », un outil permettant d’attacher deux molécules ensemble rapidement et efficacement.

Manger tard

Manger à des heures tardives augmente la sensation de faim, ralentit le brûlage des calories et favorise le stockage des graisses, relate une étude américaine publiée dans la revue Cell Metabolism mardi dernier. Les scientifiques ont étudié 16 participants, qu’ils ont séparés en deux groupes. Le second mangeait exactement les mêmes repas que le premier, mais quatre heures plus tard. Des prises de sang régulières ont permis d’établir que manger tardivement diminue les taux de leptine, une hormone qui contrôle la satiété. Selon les chercheurs, cette baisse de leptine augmente le risque d’obésité.

Peinture refroidissante

Plus fine et plus légère, la peinture la plus blanche au monde permet désormais de refroidir de nouvelles surfaces, selon une étude américaine parue dans la revue Cell Reports Physical Science lundi dernier. Créée l’année dernière, cette peinture est destinée à refroidir les toits des maisons pour réduire l’utilisation de la climatisation. La nouvelle formule permet d’obtenir un refroidissement similaire à la peinture originale avec une couche trois fois moins épaisse. Elle peut dorénavant se conformer aux exigences en matière de poids des voitures, des trains ou des avions pour les refroidir, affirment les concepteurs. La peinture réfléchit à 97,9 % la lumière solaire sur une surface extérieure, la refroidissant de 5 °C à 6 °C en dessous de la température ambiante.

Mieux recycler le plastique pour limiter ses impacts sur l’environnement

Entre 1950 et 2019, plus de 9 milliards de tonnes de plastique ont été produites. De sa fabrication à sa fin de vie, le plastique a des impacts environnementaux. Peu de déchets plastiques sont aujourd’hui recyclés et beaucoup finissent incinérés avec les ordures ménagères ou enfouis. Face aux limites du recyclage mécanique majoritairement utilisé aujourd’hui, le recyclage chimique est en plein développement.

Pourquoi on en parle

Un nouveau procédé chimique permet de recycler certaines matières plastiques jusqu’ici non recyclables, selon une étude américaine publiée le 26 septembre dans la revue Nature Chemistry. Les chimistes se sont intéressés aux plastiques thermodurcissables, très résistants, qui constituent par exemple des coques de bateau, des matelas ou encore des colles. Ils décrivent un nouveau procédé chimique de « dépolymérisation », permettant de casser les longues chaînes de molécules de ce type de plastique (polymères) en plus petites molécules (monomères). Aujourd’hui, le recyclage des déchets plastiques est principalement « mécanique » : le plastique est broyé et transformé en granulés qui ne peuvent pas être réutilisés pour former les mêmes produits que ceux d’origine, sauf dans de rares cas. À l’inverse, la dépolymérisation est un recyclage dit « chimique » : il modifie la structure chimique des déchets plastiques en les décomposant en molécules plus petites, pouvant être utilisées pour recréer les mêmes matériaux.

En schéma

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