17 octobre 2022

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique la « chimie click », une technique qui a valu le prix Nobel de chimie 2022 à trois scientifiques, on vous étonne avec des neurones qui jouent à un jeu vidéo et on vous raconte l’histoire du déchiffrement des hiéroglyphes.

Doses de science

Mission Dart

L’astéroïde Dimorphos, qui a été percuté par la sonde Dart le 26 septembre, a bien été dévié de sa trajectoire, a annoncé la Nasa mardi dernier dans un communiqué. La mission était un test : l’astéroïde ne présentait aucun danger pour la Terre. Bill Nelson, l’administrateur de la Nasa, a déclaré que « si un astéroïde menaçant la Terre était découvert et que nous pouvions le voir d’assez loin, cette technique pourrait être utilisée pour le dévier ». C’est la première fois que l’humanité modifie délibérément le mouvement d’un objet céleste.

Véhicules électriques

Sur l’ensemble de sa durée de vie, une voiture électrique qui roule en France a un bilan carbone deux à trois fois inférieur à celui d’un modèle similaire thermique, estime l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), un établissement public, dans un avis sur la voiture électrique publié mercredi dernier. Cette performance est conditionnée par une batterie de capacité raisonnable (moins de 60 kWh). Avec une batterie de taille supérieure, l’intérêt environnemental n’est pas garanti, précise l’Ademe. En 2021, 174 000 véhicules légers 100 % électriques ont été vendus, contre 28 300 en 2016, selon l’agence.

Neurones transplantés

Des neurones humains peuvent vivre et se développer au sein de cerveaux de rats, révèle une étude américaine publiée mercredi dernier dans la revue Nature. Les chercheurs ont transplanté des neurones humains cultivés en laboratoire dans le cerveau de rats nouveau-nés. Les cellules transplantées ont formé des connexions avec les cellules cérébrales du rat. Les chercheurs affirment que cette technique permet une nouvelle approche pour étudier les troubles du cerveau humain, dont le syndrome de Timothy, une maladie génétique rare.

La « chimie click » révolutionne la chimie contemporaine

Cette année, le prix Nobel de chimie a récompensé trois chimistes pour leurs travaux sur la « chimie click » et la chimie bio-orthogonale. 20 ans après leurs découvertes, ces outils ont révolutionné ce domaine en permettant de combiner quasiment n’importe quelles molécules. Ces avancées ont mené au développement de nouveaux médicaments et matériaux.

Pourquoi on en parle

Le 5 octobre, le prix Nobel de chimie 2022 a été décerné à l’Américain Karl Barry Sharpless, au Danois Morten Meldal et à l’Américaine Carolyn Bertozzi. Les deux premiers ont été récompensés pour leurs travaux datant du début des années 2000 sur la « chimie click », un type de réactions chimiques permettant d’assembler deux molécules rapidement. Ces réactions occasionnent moins de perte de matière que la chimie classique, sont simples à réaliser, ne génèrent pas de composés chimiques dangereux et peuvent se faire dans des solvants non toxiques comme l’eau. Carolyn Bertozzi a ensuite repris les principes de la « chimie click » pour la rendre applicable à la biologie, créant la chimie bio-orthogonale. Cette nouvelle branche de la chimie permet de réaliser des réactions chimiques au sein de cellules vivantes. Elle mène à de nouvelles applications, par exemple dans certaines thérapies contre le cancer.

En schéma

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