31 octobre 2022

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique l’énergie noire qui compose l’essentiel de l’Univers, on vous étonne avec des poissons qui utilisent des requins pour se gratter et on vous raconte la découverte du fonctionnement de la circulation sanguine.

Doses de science

Méthane

Un instrument de la Nasa installé sur la Station spatiale internationale a permis de détecter depuis l’espace une cinquantaine de « super-émetteurs » de méthane, principalement situés en Asie centrale, au Moyen-Orient et dans le sud-ouest des États-Unis, a déclaré l’agence spatiale dans un communiqué mercredi dernier. Les super-émetteurs sont des sites qui émettent du méthane à des taux très élevés. Ils sont généralement liés au secteur des énergies fossiles, au traitement des déchets et à l’agriculture. Le méthane est un gaz à effet de serre au pouvoir réchauffant 80 fois plus puissant que le CO2, mais qui reste dans l’atmosphère moins longtemps, une dizaine d’années, selon la Nasa. Bill Nelson, l’administrateur de l’agence, a déclaré que l’instrument aiderait à traiter plus rapidement les fuites.

Lithium

L’entreprise française spécialisée dans les minéraux industriels Imerys a annoncé dans un communiqué qu’elle exploiterait à partir de 2028 l’un des plus gros gisements de lithium d’Europe, situé à Beauvoir, dans l’Allier (Massif central). Le lithium, un métal, est un composant essentiel des batteries de véhicules électriques. En Europe, il est principalement importé de Chine et du Chili. L’entreprise ambitionne d’en produire suffisamment pour fabriquer environ 700 000 batteries de véhicules électriques par an. Un texte de loi en cours de finalisation au niveau de l’Union européenne prévoit de mettre fin aux ventes de véhicules à moteur thermique en 2035.

Virus hybride

Des chercheurs ont observé pour la première fois la fusion de deux virus en un nouveau virus hybride, selon une étude publiée lundi dernier dans la revue Nature Microbiology. Les scientifiques ont infecté des cellules humaines de poumon en laboratoire avec deux virus – la grippe aviaire et le VRS, un virus respiratoire – afin d’étudier les interactions entre eux. Généralement, les virus entrent en compétition pour infecter une cellule. Or ici, le virus de la grippe utilise le VRS pour contourner le système immunitaire et infecter des cellules qui lui étaient jusqu’alors inaccessibles. Le virus hybride infecte plus de cellules qu’une grippe banale et est supposé plus dangereux, mais le phénomène n’a jamais été observé sur des patients.

L’énergie mystérieuse qui gouverne l’Univers

La matière qui compose notre corps, les étoiles ou les planètes, ne représente qu’une infime partie de l’Univers. Celui-ci est en grande majorité constitué d’énergie noire, une forme d’énergie qui accélère son expansion. À ce jour, l’énergie noire n’a pas encore été détectée par les télescopes ni par d’autres instruments. La mission Euclid de l’Agence spatiale européenne doit permettre d’en apprendre davantage sur cette force.

Pourquoi on en parle

Une équipe internationale d’astrophysiciens a réalisé l’analyse la plus précise à ce jour de la composition de l’Univers. Elle estime que l’Univers est composé à 66,2 % d’énergie noire, une forme d’énergie mystérieuse qui agit comme une force répulsive entre les galaxies et accélère l’expansion de l’Univers. Les résultats ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal le 19 octobre. Les 33,8 % restants sont composés de matière noire et de matière ordinaire. La matière noire désigne une forme de matière hypothétique, qui est responsable de la concentration des galaxies en amas et ralentit l’expansion de l’Univers. La matière ordinaire correspond à l’ensemble de la matière visible, comprenant les atomes qui composent notre corps, les planètes ou encore les étoiles. L’étude confirme que l’expansion de l’Univers est de plus en plus rapide et qu’elle s’est accélérée au cours des derniers milliards d’années.

En schéma

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