13 janvier 2023

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique les risques de dépression liés à l’arrivée d’un bébé, on vous étonne en vous révélant le secret de la solidité du béton romain et on vous raconte l’invention de l’ancêtre du vélo.

Doses de science

Vaccin pour abeilles

Un vaccin pour abeilles a été approuvé pour la première fois par le département américain de l’Agriculture, selon un communiqué publié mercredi dernier par l’entreprise Dalan Animal Health, à l’origine du vaccin. Il vise à lutter contre la loque américaine, une maladie causée par une bactérie qui peut tuer toute une colonie d’abeilles domestiques (vivant dans des ruches) en s’attaquant aux larves. La loque américaine est présente dans la plupart des régions du monde. Le vaccin est mélangé à la nourriture des abeilles ouvrières et se retrouve dans la gelée royale que ces dernières fabriquent pour alimenter la reine. Les larves produites par la reine sont alors immunisées contre la maladie. Les abeilles, qui jouent un rôle important dans la pollinisation, sont en déclin dans le monde entier.

Cerveau

Une quatrième méninge, membrane enveloppant et protégeant le cerveau et la moelle épinière, a été observée pour la première fois chez les humains et la souris, rapporte une étude parue dans la revue Science le 5 janvier. Jusqu’ici, seulement trois méninges étaient identifiées. Très fine, la quatrième membrane n’est pas détectable par les scanners cérébraux. Nommée « Slym », elle permet aux cellules immunitaires qui s’y trouvent de détecter les infections et les inflammations dans le cerveau. Cette membrane protège égalemment le cerveau des déchets cellulaires toxiques. Les auteurs de l’étude pensent que plusieurs maladies, dont la sclérose en plaques et la maladie d’Alzheimer, sont déclenchées ou aggravées par une anomalie de la Slym.

Parasites en danger

En raison du changement climatique, la population de parasites marins a chuté ces dernières décennies dans le détroit de Puget, un bras de mer situé dans le nord-ouest des États-Unis. Ce déclin est causé par le réchauffement des eaux de surface, qui menace les espèces hôtes (des poissons) que les parasites colonisent. Des scientifiques ont mis en évidence ce déclin en comptabilisant les parasites marins (crustacés, ténias, etc.) chez des poissons capturés entre 1880 et 2019. Il s’agit de la plus grosse étude consacrée au recensement des parasites. Dans un écosystème, les parasites ont plusieurs fonctions utiles, comme la régulation des espèces hôtes. Les résultats ont été publiés dans la revue The Proceedings of the National Academy of Sciences lundi.

La dépression post-partum, un trouble sous-estimé

La dépression post-partum est un épisode dépressif qui peut survenir chez les mères ou les pères après l’arrivée d’un nouveau-né. Ce trouble mental est multifactoriel et certaines personnes sont plus à risque que d’autres de le développer. Il peut avoir des répercussions sur le développement de l’enfant et doit être pris en charge rapidement.

Pourquoi on en parle

Les pères qui disposent de deux semaines de congé paternité sont moins à risque de développer une dépression post-partum que ceux n’ayant pas pris de congés, montre une étude parue le 1er janvier dans la revue The Lancet. La dépression post-partum est un épisode dépressif qui survient après l’accouchement. Elle peut toucher les femmes et les hommes. Pour étudier l’impact des congés paternité, les scientifiques se sont appuyés sur les données de plus de 10 000 couples français hétérosexuels. Deux mois après la naissance de l’enfant, les parents ont répondu à un questionnaire et participé à des entretiens pour évaluer s’ils souffraient ou non de dépression. Les résultats ont montré que le risque de dépression chez les pères était 25 % moins élevé lorsqu’ils bénéficiaient d’un congé.

En schéma

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