3 février 2023

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique le déclin des insectes pollinisateurs, on vous étonne en vous montrant que les humains peuvent interpréter les gestes des singes et on vous raconte le lancement du premier satellite artificiel.

Doses de science

Chaleur urbaine

Un tiers des décès imputables à la chaleur dans les villes européennes pourraient être évités en plantant plus d’arbres, affirme une étude internationale publiée mardi dans la revue The Lancet. Atteindre 30 % de surface boisée dans les villes européennes (contre en moyenne 15 % aujourd’hui) permettrait de réduire la température de 0,4 °C en moyenne l’été et de diminuer le nombre de morts liés aux vagues de chaleur estivales.

Cancer du poumon

La mortalité liée au cancer du poumon observée deux ans après le diagnostic a fortement diminué en France, rapporte une étude française menée auprès de 9 000 patients, présentée dimanche dernier lors du Congrès de pneumologie de langue française, à Marseille. La mortalité est passée de 79 % en 2000 à 52 % en 2020. Cette amélioration s’explique par un meilleur accès aux traitements et par une meilleure efficacité de ceux-ci. En France et dans le monde, le cancer du poumon est celui qui fait le plus de morts. Il a progressé chez la femme ces 20 dernières années en raison de l’augmentation du tabagisme féminin.

Rappel de vaccin

Une dose de rappel (troisième dose) du vaccin contre le Covid-19 diminue le risque de mortalité chez les personnes souffrant de plusieurs problèmes de santé, selon une étude publiée dans le Canadian Medical Association Journal. L’étude a porté sur près de 248 000 habitants de Hong Kong souffrant de plusieurs comorbidités, comme de l’hypertension artérielle ou du diabète, et ayant reçu soit le vaccin Pfizer-BioNTech, soit le vaccin chinois CoronaVac. Les chercheurs ont observé une réduction de 90 % des décès avec une dose de rappel par rapport aux personnes n’ayant fait que deux doses. Les personnes souffrant de plusieurs comorbidités présentent des risques plus élevés d’infection au Covid-19 et de décès que le reste de la population.

Le déclin des insectes pollinisateurs

Ces dernières décennies, les apiculteurs et les biologistes constatent un déclin de l’ensemble des insectes pollinisateurs, y compris les espèces sauvages. L’agriculture intensive et le changement climatique en sont les principaux responsables. Des solutions sont mises en place pour ralentir le déclin de ces insectes.

Pourquoi on en parle

La France renonce complètement aux néonicotinoïdes, des insecticides utilisés en agriculture, a annoncé le ministère de l’Agriculture le 23 janvier. La France a interdit toutes les substances néonicotinoïdes en agriculture en 2018. Mais la filière des betteraves sucrières, qui a souffert en 2020 de la jaunisse transmise par des pucerons, a bénéficié d’une dérogation ces deux dernières années. Les néonicotinoïdes ne sont pas uniquement pulvérisés sur les plantes, mais peuvent enrober les semences avant qu’elles ne soient semées. Ils se diffusent ainsi à l’ensemble de la plante, y compris au nectar et au pollen. Selon plusieurs études scientifiques, ces insecticides agissent sur le système nerveux des insectes et sont mis en cause dans le déclin des insectes pollinisateurs, dont les abeilles. Dans un rapport paru en 2021, l’agence nationale de sécurité sanitaire Anses, un établissement public, listait 22 solutions pour remplacer les néonicotinoïdes pour lutter contre les pucerons dans les cultures de betteraves sucrières.

En schéma

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