10 février 2023

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique la géothermie, on vous étonne avec la longévité des mammifères vivant en groupe et on vous raconte la découverte des virus.

Doses de science

Homme de Néandertal

Les Néandertaliens chassaient des éléphants deux fois plus grands que les actuels éléphants d’Afrique, détaille une étude parue mercredi dernier dans la revue Science Advances. Des archéologues ont découvert des traces de découpe et de dépeçage sur des os datant de 125 000 ans. Ils ont appartenu à des éléphants à défenses droites, une espèce aujourd’hui disparue. Un spécimen pouvait peser jusqu’à 13 tonnes et nourrir une centaine de personnes pendant une semaine. Le degré d’organisation requis pour s’attaquer à cet animal suggère que les Néandertaliens formaient des groupes sociaux plus importants qu’on ne le pensait, estiment les scientifiques.

Migration des arbres

75 % des espèces végétales migrent, pendant des milliers d’années, vers de nouveaux habitats pour demeurer dans un climat adapté, démontre une étude parue lundi dans la revue PNAS. Des scientifiques ont examiné environ 14 000 échantillons de pollen fossilisé issus de 16 espèces d’arbres dominants en Amérique du Nord afin de déterminer leur répartition géographique au fil du temps. La migration des espèces végétales se fait grâce à la dispersion des graines par le vent. À titre d’exemple, les épinettes et les aulnes, adaptés aux températures fraîches, se sont déplacés vers le nord pour fuir la chaleur, lorsque les glaciers nord-américains se sont retirés 18 000 ans auparavant.

Détection du cancer de la prostate

Un nouveau test sanguin pour détecter le cancer de la prostate est efficace à 94 %, selon un communiqué de l’université britannique d’East Anglia publié mercredi dernier. Ce test détecte dans le sang des changements connus pour être causés par un cancer de la prostate, le plus fréquent chez les hommes. Contrairement aux méthodes de détection actuelles, il génère très peu de faux positifs (détection d’une maladie à tort). Son efficacité a été estimée sur un échantillon de 147 hommes (dont 50 préalablement diagnostiqués avec un cancer de la prostate). Il doit encore être évalué sur une plus grande population avant d’être commercialisé.

La géothermie, l’énergie renouvelable de la Terre

La géothermie consiste à puiser la chaleur du sous-sol terrestre pour chauffer des bâtiments ou produire de l’électricité. Cette chaleur naturelle est renouvelable et son exploitation génère très peu de gaz à effet de serre. Son usage augmente en France et dans le monde.

Pourquoi on en parle

Le gouvernement français souhaite accélérer le déploiement de la géothermie en France, expose un plan d’action présenté par la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher le 2 février. Le plan d’action vise à augmenter la part d’énergie produite par la géothermie pour contribuer à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 (l’équilibre entre les émissions et les captations de gaz à effet de serre tels que le CO2). Il prévoit de doubler les installations de pompes à chaleur géothermiques pour le chauffage résidentiel d’ici 2025. Ces pompes captent la chaleur dans le sol et assurent le chauffage et la production d’eau chaude. Une aide de 5 000 euros est proposée aux particuliers pour toute installation d’une pompe à chaleur géothermique en remplacement d’une chaudière thermique. La géothermie ne représente aujourd’hui que 1 % de l’énergie finale utilisée pour générer de la chaleur en France, selon le plan d’action. L’énergie la plus utilisée pour se chauffer est actuellement le gaz naturel, suivie de l’électricité.

En schéma

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