24 février 2023

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique le développement de la contraception masculine, on vous étonne avec la sexualité des girafes et on vous raconte la dérive des continents. On répond aussi à la question « Le cerveau des hommes est-il différent de celui des femmes ? »

Doses de science

Obésité

En France métropolitaine, près d’un adulte sur deux est en surpoids ou obèse, selon un communiqué publié lundi par l’Inserm, un institut public de recherche médicale. Ces chiffres proviennent d’une enquête épidémiologique menée par la Ligue contre l’obésité, un organisme non gouvernemental, auprès de 9 600 personnes. Depuis 1997, la prévalence de l’obésité a été multipliée par plus de quatre chez les 18-24 ans, passant de 2,1 % à 9,2 %. L’obésité augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et de nombreuses formes de cancers, précise l’Inserm.

Astéroïdes

L’Agence spatiale européenne a annoncé vendredi dernier l’envoi d’un télescope spatial à l’horizon 2030, entre la Terre et le Soleil, pour mieux détecter les astéroïdes. Baptisé Neomir, le télescope doit observer les astéroïdes de taille moyenne (de quelques dizaines à plusieurs centaines de mètres de diamètre). Certains de ces astéroïdes passant trop près du Soleil, la luminosité de ce dernier empêche de les voir depuis le sol terrestre. Neomir doit détecter la chaleur émise par ces astéroïdes en captant les rayonnements infrarouges qu’ils émettent. Plus difficiles à détecter que les gros astéroïdes, les astéroïdes de taille moyenne touchent la Terre environ une fois tous les 50 à 100 ans. Les plus gros ont la capacité de raser une ville.

Panneaux solaires

Une équipe de recherche est parvenue à produire des cellules photovoltaïques pour panneaux solaires moins chères et plus efficaces que les cellules existantes, selon une étude parue dans la revue Nature Photonics le 16 février. Elle a réussi à multiplier par 3,5 l’efficacité des cellules photovoltaïques en pérovskite, un matériau moins cher que le silicium habituellement utilisé. S’il est naturel et abondant, le silicium est coûteux à extraire et à purifier. Avant de généraliser l’utilisation des cellules photovoltaïques en pérovskite, il reste à résoudre le problème de leur dégradation rapide, estiment les chercheurs.

La contraception masculine se développe

La contraception regroupe toutes les méthodes visant à éviter une grossesse après un rapport sexuel. Aujourd’hui, la prise en charge de la contraception repose essentiellement sur les femmes. En dehors du préservatif, les quelques méthodes de contraception masculine existantes sont peu connues et peu utilisées.

Pourquoi on en parle

Une nouvelle méthode de contraception masculine non hormonale est efficace à 100 % chez la souris, selon une étude publiée le 14 février dans la revue Nature. Administré par voie orale ou sous forme d’injection, le traitement altère la mobilité des spermatozoïdes, les rendant incapables de se déplacer jusqu’à l’ovule à la suite d’un rapport sexuel. Bloqués dans le vagin, ils finissent par mourir. L’expérience a été menée sur 52 mâles, trente minutes avant qu’ils ne s’accouplent. Aucune des 52 femelles — alors dans leur période de fécondité — n’est tombée enceinte. Les mâles ont retrouvé leur fertilité 24 heures maximum après le traitement, sans effet secondaire notable. Les chercheurs prévoient des essais cliniques sur des hommes à partir de 2025. Aujourd’hui, les méthodes de contraception masculine les plus utilisées en France sont l’usage d’un préservatif et le retrait, deux méthodes dont l’efficacité est insuffisante.

En schéma

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