3 mars 2023

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique comment le virus du VIH peut mener au sida, on vous étonne avec des oies qui modifient leurs routes migratoires et on vous raconte le voyage des sondes les plus éloignées de la Terre.

Doses de science

Déforestation

La déforestation dans les tropiques entraîne une réduction des précipitations dans ces zones, montre une étude publiée mercredi dans la revue Nature. Pour arriver à ce résultat, l’équipe de chercheurs a combiné des données satellitaires portant sur la quantité de précipitations et l’évolution de la déforestation de 2003 à 2017, en Amazonie, au Congo et en Asie du Sud-Est. Selon les auteurs, la déforestation perturbe le processus par lequel l’humidité des feuilles est renvoyée dans l’atmosphère et forme des nuages ​​de pluie. La réduction des précipitations entraîne une diminution de la ressource en eau, du rendement des cultures et de la production d’hydroélectricité, avertissent-ils.

Laboratoire sous-marin

Un laboratoire sous-marin installé en Méditerranée pour étudier à la fois l’espace et les fonds marins a été inauguré vendredi dernier, selon un communiqué du CNRS, un organisme public de recherche. Cette plateforme de recherche est située à 2 450 mètres de profondeur, au large de Toulon. La lumière du Soleil n’atteint pas une telle profondeur et la plateforme baigne dans l’obscurité. Ces conditions très calmes sont propices à l’étude des neutrinos, des particules élémentaires venues de l’espace qui traversent la mer. Elles sont produites par des événements cosmiques lointains de grande ampleur, comme des explosions d’étoiles. Le laboratoire est également équipé pour étudier la vie et la chimie des fonds marins.

Vie sur Mars

Les instruments scientifiques des rovers (véhicules d’exploration) envoyés sur Mars ne sont pas suffisamment sensibles pour détecter des traces de micro-organismes, explique une étude parue le 21 février dans la revue Nature Communications. L’équipe a analysé – avec les mêmes instruments que ceux envoyés sur Mars – des échantillons du désert d’Atacama, au Chili, où vivent des micro-organismes. Cette région est analogue aux zones géologiques étudiées sur Mars. Les instruments n’ont pas pu fournir de preuves fiables de la présence de micro-organismes anciens ou actuels. Seules des analyses ADN des échantillons en laboratoire avec des équipements de pointe l’ont permis. Pour prouver sans équivoque que la vie a déjà existé sur Mars, il faudrait ramener des échantillons sur Terre, soutiennent les auteurs. À ce jour, aucun échantillon de sol martien n’a jamais été ramené sur notre planète.

VIH, l’ennemi du système immunitaire

Le VIH est un virus qui affaiblit le système immunitaire, chargé de protéger le corps face aux infections. Non traitée, l’infection par le VIH peut conduire au syndrome d’immunodéficience acquise (sida). Les traitements actuels permettent d’empêcher l’apparition du sida. Les scientifiques suivent plusieurs pistes de recherche pour éliminer le VIH de l’organisme.

Pourquoi on en parle

Un troisième cas de guérison du VIH (virus d’immunodéficience humaine) a été confirmé chez un patient, en Allemagne, quatre ans après l’arrêt de ses traitements, rapporte une étude publiée le 20 février dans la revue Nature Medicine. Le patient est aujourd’hui en bonne santé et plus aucune trace du VIH n’est détectable dans son organisme. Il était atteint d’une leucémie, un cancer des cellules du système immunitaire. Le patient a bénéficié d’une greffe de moelle osseuse issue d’un donneur porteur d’une mutation génétique rare. Cette mutation empêche l’entrée du VIH dans les cellules. Lors d’une greffe de moelle osseuse, les cellules immunitaires du patient sont intégralement remplacées par celles du donneur, faisant disparaître l’immense majorité des cellules infectées. Cette mutation est présente chez moins de 1 % de la population mondiale. Il s’agit d’une intervention rare et risquée, qui ne peut pas être généralisée à tous les patients porteurs du VIH, précise l’étude. En 2021, 38,4 millions de personnes vivaient avec le VIH selon le Programme commun des Nations unies sur le sida (Onusida).

En schéma

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