10 mars 2023

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique comment la sécheresse affecte les ressources en eau, on vous étonne avec un programme d’intelligence artificielle qui prédit la survie de patients atteints de cancer et on vous raconte l’invention de l’aquarium.

Doses de science

Haute mer

Les pays membres de l’ONU ont finalisé samedi un traité international visant à assurer la protection de la biodiversité marine en haute mer. La biodiversité marine souffre du réchauffement climatique, de la pollution et de la surpêche. Couvrant près des deux tiers des océans, la haute mer – ou eaux internationales – ne relève d’aucune juridiction nationale. Ce traité, le premier du genre, prévoit de créer des aires marines protégées pour y limiter la pêche et les extractions minières. Les océans absorbent environ 30 % des émissions de CO2 dues aux activités humaines, explique l’ONU sur son site.

Pollution atmosphérique

La quasi-totalité de la population mondiale (plus de 99,9 %) est exposée à des concentrations de particules fines (aussi appelées PM2,5) supérieures au seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé, une agence de l’ONU, selon une étude publiée dans la revue The Lancet Planetary Health lundi. Les particules fines sont des particules en suspension dans l’air, dont la taille est inférieure à 2,5 micromètres. Elles proviennent du trafic routier (combustion dans les moteurs, usure des routes et des pneus), du chauffage par combustion (bois, gaz, etc.) et de certains procédés industriels. L’exposition à ces particules accentue le risque de développer des maladies cardiovasculaires, respiratoires, neurologiques et des cancers pulmonaires.

Équitation

Les humains ont monté des chevaux dès 5 000 av. J.-C., détaille une étude parue vendredi dernier dans la revue Science Advances. Il s’agit des plus anciens humains identifiés comme cavaliers à ce jour. En étudiant les restes de cinq individus yamnaya, un peuple nomade d’Europe de l’Est, des archéologues ont découvert plusieurs changements dans leur morphologie osseuse, qui témoignent d’une pratique de l’équitation à cru (sans selle). Ces adaptations comprennent par exemple l’aplatissement du fémur et la modification de la colonne vertébrale inférieure. Les scientifiques ont également identifié des traces de coups de sabot sur les os étudiés.

De la sécheresse aux restrictions d’eau

En France, le début de l’hiver a été marqué par de faibles précipitations, empêchant les nappes d’eau souterraine de se recharger. Cette tendance laisse craindre des pénuries d’eau pour l’été et risque de s’accentuer dans les années à venir en raison du réchauffement climatique. Différentes solutions existent pour réaliser des économies d’eau.

Pourquoi on en parle

En raison de la sécheresse hivernale, six départements sont désormais placés en alerte sécheresse, un état qui implique des restrictions d’eau, a annoncé lundi le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. Le 22 février, la France avait atteint 32 jours consécutifs sans pluie, un record toutes saisons confondues depuis le début des enregistrements en 1959, selon Météo-France. Cette situation a été causée par la présence d’un anticyclone (zone où la pression de l’atmosphère est plus élevée qu’aux alentours) qui a dévié les précipitations vers le nord de l’Europe. Elle conduit à un assèchement des sols et un tarissement des nappes phréatiques. Celles-ci se rechargent normalement en hiver, alimentées par l’eau de pluie. La neige de montagnes, dont la fonte printanière alimente les nappes, est également en net déficit. Selon Météo-France, la pluviométrie des trois prochains mois (mars, avril, mai) sera « déterminante » pour savoir si nous manquerons d’eau cet été.

En schéma

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