17 mars 2023

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique l’invention de l’agriculture, on vous étonne avec des abeilles qui apprennent à danser et on vous raconte la découverte accidentelle de l’Antarctique.

Doses de science

Consommation de sel

Seuls 5 % des États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une agence de l’ONU, disposent de réglementations suffisantes pour diminuer la consommation de sodium dans les aliments, selon un rapport de l’OMS publié le 9 mars. La consommation moyenne mondiale de sodium, que l’on trouve principalement dans le sel de table et dans les aliments transformés, est plus de deux fois supérieure aux niveaux recommandés par l’OMS. La consommation excessive de sel est le principal facteur de risque sanitaire lié à la nutrition et peut causer des maladies cardiaques ou rénales. L’OMS affirme qu’une baisse de 30 % des apports en sodium en 2025 pourrait sauver 7 millions de vies d’ici 2030.

Cerveau

Une équipe de recherche internationale a réalisé la carte cérébrale la plus complète à ce jour d’un insecte, rapporte une étude parue vendredi dernier dans la revue Science. La carte décrit 3 016 neurones et 548 000 connexions dans le cerveau d’une larve de mouche. Elle fournit une base pour de futures études des circuits neuronaux chez différentes espèces, y compris l’humain, écrivent les auteurs. La connectivité neuronale est étudiée pour comprendre les mécanismes conduisant à l’apprentissage.

Science ouverte

67 % des publications scientifiques françaises (thèses, études, données, etc.) parues en 2021 étaient en libre accès en décembre 2022, contre 38 % en 2018, selon les résultats du baromètre de la science ouverte 2022 publié lundi par le ministère de la Recherche. Ce taux d’accessibilité, en « progression constante », « traduit une évolution des pratiques de publication des chercheurs », écrit le ministère. La science ouverte est la diffusion gratuite et sans entrave des études habituellement publiées dans des revues payantes et des données scientifiques. La loi de programmation de la recherche de 2020 fixe l’objectif d’atteindre 100 % de publications en accès ouvert en 2030.

À la loupe

Comment l’agriculture a bouleversé l’humanité

Amorcée grâce à un réchauffement climatique, l’agriculture est apparue pour la première fois au Proche-Orient voici plus de 10 000 ans. Progressivement diffusée sur l’ensemble des continents, elle a entraîné un boom démographique et des innovations techniques. Le passage à l’agriculture a aussi eu des répercussions négatives sur la santé humaine.

Pourquoi on en parle

L’agriculture et le mode de vie sédentaire se sont répandus de l’Anatolie (dans l’actuelle Turquie) à l’Europe dès le VIIIe millénaire avant notre ère, a confirmé une étude parue le 1er mars dans la revue Nature. Selon les scientifiques, la migration des premiers agriculteurs vers l’Europe a poussé les chasseurs-cueilleurs à se retirer vers la bordure nord de l’Europe. Les deux groupes ont ensuite cohabité pendant environ 3 000 ans. Pour parvenir à ce résultat, l’équipe de recherche a analysé les génomes de 356 chasseurs-cueilleurs provenant d’ossements (crâne, dents, etc.) répartis en Europe et en Asie mineure. Il s’agit du plus grand ensemble de données sur le génome des chasseurs-cueilleurs européens jamais étudié. Les chercheurs ont découvert que les individus européens vivant à cette époque n’avaient pas le même patrimoine génétique (couleur de peau, immunité et métabolisme différents). Mais ils partageaient tous une même culture préhistorique, caractérisée par la construction d’outils en silex et de figurines en ivoire ou en calcaire représentant des femmes.

En schéma

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