24 mars 2023

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique les solutions envisagées pour limiter le changement climatique, on vous étonne avec des robots contrôlés par la pensée et on vous raconte l’amusante invention du Post-it.

Doses de science

Vénus

Des preuves d’une activité volcanique datant d’il y a 33 ans ont été observées à partir d’anciennes photos de Vénus, rapporte une étude parue le 15 mars dans la revue Science. L’équipe de recherche a analysé des images de Maat Mons, le plus haut volcan vénusien, prises alors par la sonde Magellan, envoyée par la Nasa en 1989. En réexaminant les images, les scientifiques ont découvert qu’un cratère volcanique avait doublé de taille et changé de forme en l’espace de huit mois, démontrant une activité volcanique à l’échelle de la planète. L’étude du volcanisme vénusien permet de mieux comprendre la géologie de cette planète, ainsi que celle de la Terre et de certaines exoplanètes.

Maladies infectieuses

Des scientifiques ont développé un modèle mathématique pour limiter la transmission des maladies infectieuses dans les aéroports et les gares, selon une étude parue lundi dans la revue Nature Communications. Les chercheurs se sont appuyés sur les données GPS de plus de 200 000 individus s’étant déplacés au sein de l’aéroport de Heathrow à Londres, et sur des données relatives à la propagation de la grippe H1N1 et du Covid-19. Ils ont constaté que les bars et les restaurants au sein de l’aéroport étaient les lieux où les transmissions de maladies entre individus étaient les plus probables. Leurs modélisations montrent que la mise en place de certaines mesures (filtrage de l’air, désinfection systématiques des surfaces, etc.) dans ces zones à risque permettent de réduire significativement la transmission des maladies.

Pollution spatiale

« Le ciel nocturne sera 7,5 % plus lumineux d’ici 2030 par rapport à un ciel sans pollution lumineuse », estiment des astronomes dans quatre études parues lundi dans la revue Nature. Cette luminosité est causée par l’augmentation du nombre de satellites en orbite autour de la Terre et des débris spatiaux. Ces objets reflètent la lumière du Soleil et illuminent le ciel nocturne. La pollution lumineuse gêne l’observation des étoiles et des phénomènes cosmiques depuis la Terre par les télescopes. Le nombre de satellites en orbite autour de la Terre a plus que doublé depuis les premiers déploiements de méga-constellations en 2019. Aujourd’hui, plus de 8 000 satellites sont en orbite autour de notre planète, dont environ 5 000 sont actifs.

Des solutions pour atténuer le changement climatique

Les activités humaines sont à l’origine du réchauffement moyen de 1,1 °C de la Terre aujourd’hui observé par rapport aux années 1850-1900. Les efforts mondiaux pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre sont encore insuffisants pour éviter de dépasser les 1,5 °C d’ici 2050. Les choix politiques mis en œuvre sur la prochaine décennie auront des répercussions sur le climat actuel et pendant des centaines d’années.

Pourquoi on en parle

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), mis en place par l’ONU en 1988, a publié lundi le « rapport de synthèse » de son sixième cycle d’évaluation sur le changement climatique. Cette synthèse finale, réalisée par plusieurs centaines de scientifiques (climatologues, géographes, économistes, etc), établit le dernier consensus scientifique en date sur le changement climatique. Elle résume les conclusions des trois rapports publiés depuis 2015 par chacun des trois groupes de travail du Giec, sur les causes physiques du changement climatique, ses impacts et les solutions pour l’atténuer et s’adapter. Le rapport a pour objectif d’aider les décideurs politiques à prendre des décisions fondées sur des faits scientifiques.

En schéma

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