19 mai 2023

Dans Brief.science cette semaine, on vous explique la robotique d’exploration, on vous étonne avec des araignées qui imitent des fourmis pour se protéger, on répond à votre question sur l’invention des notes de musique et on vous raconte l’histoire de la pilule abortive.

Doses de science

Alzheimer

Un homme colombien est porteur d’une mutation génétique (modification d’un gène) rare qui l’a protégé du développement de la maladie d’Alzheimer pendant des décennies, rapporte une étude publiée dans Nature Medicine lundi. Il s’agit du second cas connu de ce type de mutation. Malgré un risque élevé d’être atteint de la maladie d’Alzheimer à un jeune âge en raison d’une prédisposition génétique, le patient n’a développé les premiers symptômes qu’à partir de 67 ans. Cette découverte met en évidence un mécanisme de protection contre la maladie d’Alzheimer pouvant permettre de développer de nouvelles thérapies, selon l’étude.

Oiseaux

L’intensification de l’agriculture est la principale cause de la diminution des populations d’oiseaux en Europe, alerte une vaste étude publiée lundi dans la revue PNAS. Leur nombre a baissé de près d’un quart en 40 ans, ce qui représente 800 millions d’oiseaux en moins depuis 1980, principalement dans les milieux agricoles et urbains. Selon les chercheurs, la principale cause de ce déclin est l’augmentation de la quantité d’engrais et de pesticides, qui entraîne une diminution du nombre d’insectes, dont les oiseaux se nourrissent. L’augmentation globale des températures est la deuxième cause majeure, touchant plus durement les espèces préférant le froid.

Lacs

Près de la moitié des grands lacs naturels et artificiels d’eau douce connaissent une diminution de leur volume d’eau, principalement en raison du réchauffement climatique et des activités humaines, rapporte une étude parue jeudi dans la revue Science. Pour parvenir à ce constat, l’équipe a analysé 250 000 photos des grands lacs de la Terre prises par des satellites entre 1992 et 2020. Les lacs stockent près de 87 % de l’eau douce de la planète. Les auteurs estiment qu’environ un quart de la population mondiale, soit 2 milliards de personnes, dépendent d’un lac en situation d’assèchement pour leurs besoins en eau.

À la loupe

Des robots d’exploration pour pallier les limites humaines

Les robots d’exploration sont utilisés dans des environnements dangereux ou inaccessibles aux humains, comme les profondeurs des océans ou l’espace. Équipés d’instruments scientifiques, ils permettent de réaliser des tâches complexes.

Pourquoi on en parle

Le robot Bathybot, installé au fond de la mer Méditerranée depuis février 2022, a livré les premières images de son environnement, selon un communiqué présenté le 11 mai par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), un organisme public de recherche. Il s’agit du premier robot scientifique au monde installé en permanence à plus de 2400 mètres de profondeur, au large de Toulon (Var). Contrôlé à distance depuis la terre ferme, Bathybot a pour mission d’étudier la biodiversité des grands fonds, l’impact des mouvements d’eau sur ces écosystèmes et l’acidification des eaux profondes méditerranéennes. Posé sur un récif artificiel réalisé en béton, il peut se déplacer sur les fonds marins. Il est équipé de capteurs pour mesurer de nombreux paramètres tels que la température, la salinité, la vitesse et la direction du courant ou la concentration en oxygène. Il est aussi conçu pour analyser la bioluminescence (émission de lumière) des organismes marins qui vivent à cette profondeur à l’aide d’une caméra hypersensible.

En schéma

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