15 septembre 2023

⏳ Dans Brief.science cette semaine, on vous explique l’extraction du sable dans le monde, on vous étonne avec des embryons humains artificiels créés à partir d’une cellule de peau, on répond à votre question sur l’homosexualité chez les animaux et on vous raconte comment une astronome anglaise a bouleversé nos connaissances sur les étoiles.

Doses de science

Agriculture

Remplacer 50 % des produits d’origine animale (bœuf, poulet, œufs, lait) par des produits alternatifs d’origine végétale d’ici 2050 (à l’échelle mondiale) peut réduire 31 % des émissions de gaz à effet de serre liées à l’agriculture, estime pour la première fois une étude publiée mardi dans la revue Nature Communications. Ce changement de culture peut entraîner de nombreux autres bénéfices, selon les auteurs, tels qu’une diminution de la dégradation des forêts, une réduction de la consommation en eau ou encore une augmentation de la biodiversité si les surfaces agricoles délaissées sont reboisées.

Fourmis

La fourmi de feu, une espèce invasive originaire d’Amérique du Sud, a été observée pour la première fois en Europe, alerte une étude parue lundi dans la revue Current Biology. Les chercheurs ont identifié 88 nids en bordure d’une rivière, près de la ville de Syracuse, en Sicile (Italie). Cette fourmi aux piqûres très douloureuses est déjà présente aux États-Unis, en Chine et en Australie. Elle est probablement arrivée en Sicile par le port de Syracuse avant de se disperser par les airs (les reines peuvent voler), selon l’étude. La moitié des zones urbaines d’Europe (dont Londres, Rome et Paris) présentent actuellement un climat propice au développement de l’espèce, estiment les auteurs.

Climat

L’ONU a publié vendredi dernier un bilan des mesures prises par les États contre le réchauffement climatique, depuis l’adoption de l’accord de Paris en 2015. Cet accord, qui vise à maintenir le réchauffement en deçà de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle a entraîné des actions au niveau mondial, estime l’ONU. Mais le réchauffement a déjà atteint 1,2 °C et « le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs à long terme de l’accord », ajoute-t-il. L’humanité doit « réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 43 % d’ici à 2030 et de 60 % d’ici à 2035 par rapport aux niveaux de 2019 », et atteindre la neutralité carbone en 2050, rappelle le rapport.

À la loupe

Le sable, une ressource clé menacée de pénurie

Dans le monde, le sable est la deuxième ressource naturelle la plus exploitée après l’eau. Ce matériau est indispensable pour le secteur de la construction et pour les composants électroniques. Mais son extraction, qui ne cesse de croître, menace certains écosystèmes.

Pourquoi on en parle

Six milliards de tonnes de sable et d’autres sédiments sont extraites des milieux marins (banc de sable sous-marin, mers et océans) et côtiers (plages) chaque année, selon un rapport publié le 5 septembre par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), un organisme de l’ONU. C’est la première fois que le PNUE parvient à établir cette estimation. Les experts ont utilisé les données de géolocalisation des navires (via leur système automatique d’identification) pour avoir accès à leurs déplacements. Ils ont ensuite eu recours à l’intelligence artificielle pour identifier les bateaux qui extrayaient du sable. Les navires extracteurs fonctionnent comme des « aspirateurs » : ils « broient les fonds marins » et les « stérilisent », faisant disparaître les micro-organismes et mettant en danger la biodiversité, expliquent les auteurs du rapport. L’ONU appelle les États à interdire l’extraction du sable sur les plages et à établir une norme internationale sur l’extraction du sable marin.

En schéma

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